Primary Menu

Waltz With Bashir

Waltz with Bachir (Valse avec Bachir)

Pays : Israël
Genre : Documentaire d’animation
Durée : 1h27
Date de sortie :
Avec : Arsinée Khanjian, Scoot Speedman
Réalisateur : Ari FOLMAN

Un voyage dans les profondeurs de Beyrouth-Ouest pendant les massacres de Sabra et Chatila...
"J’ai été enrôlé dans l’armée avant mes 17 ans. En Septembre 1982, j’arrivais à Beyrouth Ouest avec l’armée israélienne, après l’assassinat du président Libanais Bachir Gemayel, le jour de sa nomination. Je quittais Beyrouth Ouest trois jours plus tard, j’étais une toute autre personne, témoin de l’atrocité des massacres des camps de Sabra et de Chatila. Cette histoire est mon histoire, que j’ai décidé de raconter après plus de vingt ans."


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Film percutant sur le traumatisme, l’oubli, la mémoire récupérée, reconstruite, reconstituée, à propos des opérations de l’armée israëlienne lors de la première guerre du Liban et des massacres de Sabra et Chatila. La manière dont le personnage principal va réussir à réactiver ses souvenirs, en faisant appel à ses anciens camarades de l’armée, est très habile. Elle permet que s’expriment des points de vue divers et qu’apparaisse peu à peu la réalité d’une guerre dans laquelle étaient engagés des jeunes gens sans expérience, sans recul, tirant désespérément sur tout ce qui bougeait. La remontée dans la mémoire va se faire à travers une approche à la fois narrative et émotionnelle. A cet égard la séquence introductive du générique est magistrale, mettant en images le cauchemar que fait l’ami d’Ari Folman. On y vit de l’intérieur la montée progressive de l’angoisse et de la peur. La conclusion, en images d’archives, nous rappelle évidemment que tout cela a appartenu au réel. Mais on ne regrette pas que l’essentiel du film ait été construit en images d’animation illustrant les propos des anciens soldats, comme une approche mémorielle et non comme une "reconstitution" mise en scène des événements.


Cette horde de chiens aux gueules féroces qui dans leur élan dévastateur s’arrête brusquement au pied d’un immeuble, est impressionnante. Un cauchemard ! Eh oui, ces premières images traduisent le cauchemard habituel de celui qui apparaît à la fenêtre de l’immeuble. C’est l’ami d ’Ali Folman,le réalisateur, qui raconte son tourment. Ce dernier va chercher à retrouver le fil de son histoire alors qu’il était soldat de l’armée israélienne à Beyrouth dans les années 80. Alors il part à la recherche de ses anciens camarades d’armée, interroge, conjugue chacune des histoires pour en retrouver la mémoire. S’il ne se rappelle de rien comme il dit, son psychisme n’a pas digèré ces évènements traumatiques.
La particularité du récit de cette quête est dans le choix artistique et technique du film : son recours à une figuration narrative dessinée et animée. Les personnes, les décors, les évènements sont "re-présentés" : comme si, enfouis dans l’épaisseur d’une existence, ils ne pouvaient immédiatement livrer leur "réelle présence". Il y a une distance ; elle disparaîtra lors des photos finales du massacre de Sabra et Chatila. Vous risquez de ne pas oublier !


A documentary, performed as a 90 minute video but then storyboarded for animation. And, all the more effective for that.
Ari Folman, who wrote, produced and directed, has drawn not only on his experiences in the war in Lebanon in the 1980s, but also on his subsequent blocking of the experiences, especially the Christin Phalangist massacres in two Palestinian camps, Sabra and Shatira, where Israeli military were in the vicinity and the Israeli government and Ariel Sharon may or may not have been informed beforehand.
Folman recounts how a friend approached him with his own nightmare. This triggered a desire to find out what really happened. It led him on a journey to interview fellow soldiers, officers, a TV journalist, even going to Holland to hear the memories of someone who served with him all the time. He also saw a therapist. He says that the four year production of the film, his decision to produce a straightforward documentary, interview style, but to have the animators bring to vivid life, colour and action, the frightening realities of war. This is not just the violent shooting and bombing, but the ignorance of the young recruits, their shooting at anything, their wanting to be elsewhere and, Apocalypse Now-like, their music, surfing and playing on the Mediterranean beaches before attack.
The vivid credits’ sequence has 26 vicious and nightmarish dogs, hounds of hell, rampaging through the city and sets a tone for the proceedings. While there are actual interviews with the persons named, the characters are drawn, the action they describe is portrayed which gives limitless possibilities for idiosyncracies in the characters and their behaviour.
As the film builds to its climax with the massacre of the Palestinians and Folman has surfaced his ghosts and prepares to deal with them in the film, some actual footage of grieving and desperately shouting survivors concludes the film.