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Zone franche

Selection officielle
Free Zone

Film américain, israélien (2005).
Genre : Drame
Durée : 1h 33min.
Avec Natalie Portman, Carmen Maura
Réalisé par Amos Gitaï
Date de sortie : NC

Suite à un concours de circonstances, deux femmes sont amenées à se rencontrer. A cause d’une bagarre avec sa belle-mère, Rebecca fuit l’hôtel dans lequel elle était domiciliée. Embarquant dans un taxi, elle rencontre Hanna...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Il y a des films qui vous saisissent et ne vous lâchent plus. Free Zone est de ceux-là. Non qu’il vous ligote dans le filet d’une intrigue savamment maillée. Car on ne peut plus simple comme construction : deux femmes dans une voiture se rendent d’Israël en Jordanie. L’une, la passagère (une Américaine, Rebecca) est sous le choc de la rupture avec l’homme qu’elle aime. L’autre, la conductrice s’appelle Hanna et elle est israélienne ; elle fait ce voyage pour rencontrer un homme qui lui doit de l’argent.

Mais l’intérêt ne vient pas de l’histoire et du déroulement de son fil. Il vient de l’intensité de ce qui se noue entre les deux voyageuses, puis de leur rencontre avec une troisième femme, Leila, une Palestinienne. Il vient de ce road-movie à travers un pays saccagé, reconstruit, démoli à nouveau. Il vient de l’évocation de ces destins qui, comparables aux pays traversés, sont eux aussi une suite sans fin de constructions, de démolitions et de redémarrages. "Jusqu’à quand durera cette folie ?" interoge la superbe chanson par laquelle s’ouvre et se clôt le film, et qui évoque le cycle infernal de l’agneau que tue le chat, qu’étrangle le chien, que corrige le bâton, que consume le feu, qu’éteint l’eau, etc... 


Amos Gitai is prolific, a film every year – and finding his way into festival competition every year.

In one sense this is a modest film, a brief story of three women, one American, one Israeli, one Arab. They interact over a period of twentyfour hours, clashing, moving together, clashing. Much of the action is close-ups and conversations in cars. There is a cinema verite feel about much of the camera work, experiences at borders, sweeps of landscapes and townscapes in Jordan.

The tone is set by a very long take opening the film where we watch Natalie Portman weep and listen to an Israeli song, an allegory of the chain of violence in nature and in humanity that repeats itself. The film ends with the chain happening all over again as the song’s melody is played in the background.

There are a lot of pertinent observations in the screenplay about Israeli-Palestinian relations (for instance, how things would improve if Israelis learnt Arabic as Palestinians learn Hebrew). The film is a cry for peace and understanding as it takes its action from Israel into Jordan and into the Free Zone, the buffer between Jordan, Saudi Arabia and Iraq.