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All is lost

Hors Compétition
All is lost

Nationalité : Américain
Genre : Action
Durée : 1h45min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : J. C. Chandor
Acteurs principaux : Robert Redford

Au cours d’un voyage en solitaire à travers l’Océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier de 12 mètres a été percée lors d’une collision avec un container flottant à la dérive. Privé de sa radio et de son matériel de navigation, l’homme se laisse prendre dans une violente tempête. Malgré ses réparations, son génie marin et une force physique défiant les années, il y survit de justesse. Avec un simple sextant et quelques cartes marines pour établir sa position, il doit s’en remettre aux courants pour espérer se rapprocher d’une voie de navigation et héler un navire de passage. Mais le soleil implacable, la menace des requins et l’épuisement de ses maigres réserves forcent ce marin forcené à regarder la mort en face.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ce film est une formidable leçon de sang froid, de ténacité, de résistance physique et morale, en un mot de courage. Les quelques invraisemblances techniques du récit sont vite oubliées tant la bande son, pourtant avare de paroles car le marin est solitaire, nous enveloppe, nous plonge au coeur de cette lutte âpre, sans vrai repos. Au cours de ce combat d’un homme contre la mer la barre vibre sous nos mains, nous sentons la poussée de la houle emporter le voilier, nous sommes mouillés, trempés, assommés, assoiffés, épuisés.

L’océan broie, malaxe, cogne puis s’apaise, la nature est ample, puissante, terrible et... indifférente. D’une certaine façon innocente. Car le début des ennuis n’est pas venu de la tempête mais bien de notre civilisation, d’un container perdu dérivant au large, pollution dangereuse au propre comme au figuré : il renfermait des chaussures à bas prix. D’avarie en avarie, le navigateur est dépouillé de toute aide technologique, livré à lui-même et aux éléments. Alors s’agit-il seulement d’une aventure maritime ou d’une métaphore de nos vies ? L’homme n’est-il pas le pire ennemi de lui-même, que son désir le pousse à prendre le risque d’un danger extrême ou que sa négligence et son avidité se répandent sur la planète ? A moins que, comme ce marin jamais nommé, il sache trouver la force de faire sien le proverbe : "aide-toi, et le ciel t’aidera".