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The Lunchbox

Semaine de la critique
The lunchbox

Nationalité : Indien
Genre : Romance
Durée : 1h44min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Ritesh Batra
Acteurs principaux : Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui

Une erreur dans le service pourtant très efficace de livraison de lunch boxes (les « Dabbawallahs », service de plateaux repas à Bombay) met en relation une jeune femme délaissée et un homme proche de la retraite. Par le biais de ces boîtes, ils entament une correspondance et se mettent à rêver à une autre vie.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un agréable moment de détente et de sourire dans un festival qui, sans être spécialement sinistre, s’avère quand même généralement bien sérieux. Ritesh Batra a concocté une histoire sans importance mais bien ficelée, qui s’articule autour du dispositif incroyable par lequel chaque jour, dans un Bombay de 20 millions d’habitants, les paniers-repas des employés sont acheminés depuis les cuisines des épouses vers les lieux de travail. Système unique au monde, que ’les gens de Harvard’ sont venus étudier et ont déclaré infaillible : mais l’impossible survient, et le succulent repas préparé par la gentille Ila ne parvient pas à son mari, mais à un comptable inconnu qui n’en croit pas ses papilles.

A partir de quoi s’instaure une correspondance (par billets dans les gamelles) qui pourrait devenir amoureuse, mais là n’est pas l’intérêt du film : il tient d’une part à la réussite de ressorts comiques bien rythmés, animés par le remarquable Irfan Khan (le comptable) et par le dialogue entre Ila et son invisible conseillère gastronomique ; d’autre part, au tableau impressionnant qui nous est offert de la congestion d’une mégalopole, présente tout au long mais évoquée dès l’ouverture par une savante transition depuis les trains de banlieue vers l’ahurissant parcours des paniers-repas qui se termine tout naturellement dans la cuisine où s’affaire l’héroïne.

A signaler : dans ce film indien de 1h44, ni chanson ni danse. Bollywood, où est-tu passée ?


Ritesh Batra’s The Lunchbox is like a classic Hollywood fable told through the lens of modern Mumbai. Consider this setup : Ila sends her husband a lunchbox at work. She’s hoping a special meal will spice up a dull marriage and she uses a Mumbai currier service so accurate that Harvard professors have written studies on it. And yet, inevitably, the lunch is delivered to the wrong man, the sad widower named Mr. Fernandez. When the two discover the mistake they do not immediately correct it but instead use the lunchbox to send notes of thanks and apology that then lead to pen pal correspondences that then lead, inevitably, to more romantic feels.

This type of plot brings to mind so many romantic comedies of the Classic Hollywood Era, especially Ernst Lubitsch’s The Shop Around the Corner. But The Lunchbox reaches deeper than mere genre imitation. There’s a beautiful melancholy hanging over the main characters that Hollywood never would have dared ; a sincere loneliness in these two lonely hearts that makes the comedy more gentle when it arises, and the romance more poetic. Ila and Fernandez instantly empathize with each other, instinctually care for one another, and their letters capture the essence of solitary thoughts finally shared. Watching it makes the heart ache.

The Lunchbox offers too many contrivances at the end, but they’re almost inconsequential. Like most classical rom-coms, the end what we wait for while watching two people reach for a connection.