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Renoir

Renoir

Pays : France
Date de sortie : 02 janvier 2013
Genre : Divers
Avec : Michel Bouquet, Vincent Rottiers, Christa Theret
Réalisé par Gilles Bourdos

1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir est éprouvé par la perte de son épouse, les douleurs du grand âge, et les mauvaises nouvelles venues du front : son fils Jean est blessé… Mais une jeune fille, Andrée, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence.
Lorsque Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il découvre à son tour, fasciné, celle qui est devenue l’astre roux de la galaxie Renoir. Et dans cet éden Méditerranéen, Jean, malgré l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animée par une volonté désordonnée, insaisissable, fera de lui, jeune officier velléitaire et bancal, un apprenti cinéaste…


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

"La peinture,cela ne s’explique pas, cela se regarde..." dixit Pierre-Auguste Renoir. Voilà qui ne va pas faciliter la tâche de celui qui est censé écrire quelque chose à propos d’un film sur l’histoire de Monsieur Renoir. Sa vie personnelle et son œuvre sont si imbriquées que l’on ne voit finalement plus que le peintre. Quant à l’homme, interprété par un Michel Bouquet confondant, on le découvre tellement habité par son travail d’artisan, comme il plait à se définir, que tout un chacun finit par lui pardonner son caractère tyrannique. Et si un tableau ne s’explique pas, en revanche tout ce qui mène à la composition d’un tableau (la nature, les modèles, son imaginaire et sa personnalité) explique fort bien ses sujets de prédilection.
La mise en scène de Gilles Bourdos, aérienne, colorée, vivante, souffre de quelques inexactitudes quant au décor de l’époque, mais il y a si peu d’ellipses que l’on a l’impression de suivre le déroulement de son existence en temps réel. La légèreté n’exclut toutefois pas la gravité eu égard à la souffrance physique de cet homme atteint de polyarthrite, et à ses difficultés relationnelles avec les femmes et sa famille. Ce film a été réalisé au Rayol Canadel (Var) dans des décors naturels
somptueux. Dans la réalité, la maison des Colettes, à Cagnes sur mer, est devenue un musée.