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LA CONQUÊTE

La conquête

Pays : Film français
Genre : Comédie dramatique, Thriller
Durée : 1h45
Date de sortie : prochainement
Avec Denis Podalydès, Florence Pernel, Hippolyte Girardot
Réalisé par Xavier DURRINGER

6 mai 2007, second tour de l’élection présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau Président, Nicolas Sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, en peignoir, sombre et abattu. Toute la journée, il cherche à joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s’écouler défilent : elles racontent l’irrésistible ascension de Sarkozy, semée de coups tordus, de coups de gueule et d’affrontements en coulisse. La conquête : L’histoire d’un homme qui gagne le pouvoir et perd sa femme.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

S’il ne s’agit pas d’être exact mais d’être vraisemblable, comme le dit le scénariste de ce qui n’est qu’un « biopic », le pari est réussi. Reste le choix que chacun fera de restituer ses propres sentiments en fonction de sa conscience. Car pour légère et jubilatoire que soit la caricature, elle ne se prive pas pour autant de nous interpeller. Pourquoi ? Parce qu’au-delà du portrait de M. Sarkozy, c’est celui du monde politique qui est résumé grâce à des phrases « choc » qui nous laissent pantois malgré ce que l’on en savait déjà, et qui prennent « a posteriori » une dimension inattendue :
« la politique elle lèche, elle lâche, elle lynche » attention, les hommes politiques sont de vraies bêtes sexuelles » …c’est un métier de con fait par des gens intelligents » (si seulement !)
Au-delà des raccourcis, il reste un individu dont l’ambition démesurée a été servie par ses ennemis même et il n’est pas certain que de montrer ses fragilités, dont sa dépendance affective, ne réhabilite pas son image. Car de quel thème traite ce film, sinon celui de l’apparence et non du fond, du désir de pouvoir et non de celui de la gestion ? Là, les institutions de la Vè République ne sont qu’un décor, tout comme les ors de l’Elysée et le rôle du chef de l’Etat. Il tend à ne plus consister à œuvrer pour les administrés, électeurs ou non, ni à représenter la vie économique du pays.
Mais ceci ne date pas du « Sarkozysme »… Alors, votre sentiment ?