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Les grandes personnes

Les grandes personnes

Pays : France
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h24
Sortie : prochainement
Avec : Jean-Pierre Darroussin, Judith Henry, Anaïs Demoustier
Réalisateur : Anna Novion

Chaque été pour l’anniversaire de sa fille Jeanne, Albert l’emmène visiter un nouveau pays d’Europe. Pour ses dixsept ans, il choisit une petite île suédoise, convaincu d’y trouver le trésor perdu d’un Viking légendaire. Mais voilà que la maison louée pour leur séjour est déjà occupée par deux femmes : Annika, la propriétaire des lieux et Christine, une amie française. Les vacances soigneusement organisées par Albert vont alors prendre un tout autre tournant, ce qui est loin de déplaire à Jeanne...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ah ! les petites (îles) suédoises…
Mais sur l’île de Styrsö il n’y a pas que des Suédois. Trois touristes parisiens s’y mêlent pendant un mois d’été. Et comme partout dans ce pays les accompagnent la lumière, le vent, la mer, le chant des oiseaux, une nature omniprésente, jamais légère et parfois menaçante.

Le chassé-croisé dû à la cohabitation inattendue de ces protagonistes, cadre d’une comédie romantique proposée par une réalisatrice française et suédoise, offre à un père et sa fille, ainsi qu’à deux amies (l’une suédoise, l’autre parisienne) une profondeur qui accompagnera avec justesse leurs atermoiements, leurs espoirs.
En fait la délicatesse avec laquelle Anna Novion traque les émotions et sentiments nés de ces rencontres inopinées n’a d’égale que celle exhalée par cet environnement. Les couleurs employées, les matériaux, inusités pour la plupart d’entre nous, évoquent une nostalgie et un optimisme, qui va rarement de paire.

Couleurs froides et demi-teintes sont souvent associées à la Suède alors que rien, dans ce film, n’est « à-demi » ; ni les teintes, ni les situations, ni les sentiments. Tout y est sincèrement palpable, les regrets, le désir d’émancipation, la qualité des rapports. Causticité et rudesse des propos illustrent des situations analysées avec subtilité et que, finalement, l’on n’a guère envie de quitter.