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Serbis

Serbis

Pays : Philippines
Genre : Drame
Durée : 1h30
Date de sortie :
Avec : Gina Pareño, Jaclyn Jose, Julio Diaz, Kristofer King, Coco Martin
Réalisateur : Brillante MENDOZA

Au cœur d’Angeles, aux Philippines, la famille Pineda a élu domicile dans un vieux cinéma qu’elle exploite et qui projette des films érotiques des années 70. Alors que tous les personnages vaquent à leurs occupations quotidiennes, on découvre peu à peu leurs penchants, et les difficultés auxquelles ils se heurtent, qu’elles soient d’ordre relationnel, économique ou sexuel. En prise avec leurs démons intérieurs, tous les membres de cette famille ferment les yeux sur le business qui fleurit au sein même du cinéma : celui de la prostitution...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Autant vous prévenir : il faut s’accrocher pour rester jusqu’au bout du film à moins que vous aimiez le sinistre, le glauque, le vacarme (manquent seulement les odeurs !). Serbis, le titre de ce film qui signifie "service", est le mot de passe convenu pour demander une passe dans le cinéma porno de la famille Pineda. Le synopsis indique que "tous les personnages vaquent à leurs occupations quotidiennes et on découvre peu à peu leurs penchants et les difficultés auxquelles ils se heurtent". Eh bien nous avons droit à tout et à tous les étages (et on monte et descend fréquemment les escaliers !) : certes les relations sexuelles des uns et des autres, mais aussi des WC à déboucher, un furoncle à percer, un trou d’évacuation des eaux à réouvrir etc... du même genre. Assurément il y a une histoire et ce doit être une réalité mais quelle histoire ! De plus techniquement entre autres, les dialogues sont en parties inaudibles à cause du bruit de la rue (ambiance locale !) , une tenue de caméra problématique (mais c’est certainement pour la cause !)... Malgré tout cela, il me plairait de réfléchir sur la coexistence des affiches pornos et des images pieuses, de la salle et ses "pratiques" et de la procession dans la rue. Peut-être faut-il distinguer le travail de subsistance, les pulsions sexuelles et la quête spirituelle ?


Dans une ville de province des Philippines, une famille élargie, avec oncle et neveux, vit dans un immense cinéma délabré, qui assure, mal, la subsistance de tous. Quand on a dit cela, qu’ajouter sur ce film ? Brillante Mendoza avait attiré l’attention l’an dernier avec "John John", où il filmait au plus près la misère des bidonvilles, avec une grande sincérité, en contraste saisissant avec le monde des riches, situé juste à côté dans la même ville. Mais ici, où il nous présente des vies toutes abîmées, sans horizon, que retenir ? Le bruit infernal dans lequel on vit sans cesse, bruit de la rue et agitation des personnages dans cette immense maison pleine d’escaliers et de recoins. Le fait que le mot service (serbis aux Philippines) désigne la situation de ceux qui offrent leur corps et leurs "services" aux passants. Un furoncle occupe autant de place que l’annonce que sa petite amie est enceinte. Surtout peut-être, le regard fureteur de l’enfant, le petit Jonas, 8 ou 9 ans, qui observe d’un oeil vif toutes les scènes, souvent érotiques, dans lesquelles se débattent les membres de sa famille. Tout cela ne suffit pas à convaincre pleinement.


Just another day in a struggling neighbourhood of Manila – or is it ? Is this yet another Filipino look at squalid surroundings and squalid aspects of life in these surroundings showing both a financial poverty and a spiritual poverty ? Yes, but presented by Brillante Mendoza who has become a rising director in recent years, ranging from gay massage in Masahista to social questions in Foster Child and local thieves and pickpockets in Tirador.

Mendoza has a distinctive cinema style, using handheld cameras to follow his characters wherever they go – in this case up four storeys and down in a cinema building and through the corridors or out into the loud and busy streets. He immerses us in the life of his characters, sometimes slowing right down as we observe them paint, scrub or clean toilets in real time.

The location for this day is a decaying, rather grand old cinema that plays ‘adult films’ and is run by a family, or, rather, the matriarchs of the family. This day the strong grandmother goes to court to get justice against her husband who abandoned her and started another family. Her daughter does the practical management of the cinema as well as its café, helped by her nice but rather slow husband. They have a little son who goes to school and does well and then returns to wander round the building spying or working on his computer.

The practical work is done by two young men. The films shown are trashy sex movies. The venue, however, attracts a lot of gay men who use young prostitutes for ‘serbis’, the core meaning of the title. Mendoza has decided to portray some sex scenes quite bluntly.

Clearly, a 90 minute film can show only glimpses of a wide range of characters but Mendoza has done that, raising questions of poverty and its effect, questions of morality, especially in the context of a Filipino pious Catholicism which is seen in the statues and pictures, some passing nuns and a final Marian candlelight procession.