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Fast Food Nation

Sélection Officielle
Fast food nation

Film : Américain.
Genre : Drame.
Durée : 1h56min.
Date de Sortie : Prochainement.
Avec : Wilmer Valderrama, Catalina Sandino Moreno, Ana Claudia Talancon.
Réalisé par : Richard Linklater.

Les récits parallèles de plusieurs personnages, tous liés, d’une manière ou d’une autre, à l’industrie du fast-food.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Little one ...
Le jeune réalisateur Richard Linklater a voulu frapper fort dès son arrivée à Cannes en s’attaquant au monde du fast food et de la nourriture industrielle. Le problème c’est qu’au milieu de son film il change de sujet et décide de traiter aussi des travailleurs mexicains qui viennent se faire exploiter clandestinement dans un abattoir. En avant pour les clichés : le très méchant contre-maître qui impose un droit de cuissage, la mauvaise foi de la compagnie d’abattage face aux accidents de travail et les maladresses d’un jeune groupe de jeunes militant contre la dite compagnie. A noter une apparition remarquée de Bruce Willis en patron du lobby des éleveurs de bêtes à viande. Le mastiquage de ce hamburger Big-One est long et la digestion lourde pour ce little first film, a little one ...


"Vous voulez en savoir plus ?" comme le demande un ancien employé de Mickey Fast Food Restaurant à Don, cadre de cette chaîne chargé d’enquète... une exigence qualité s’imposant .Eh bien voyez cette fiction de R.Linklater ! A la seule lumière de la mise en scène le spectateur perçoit les problèmes sous-jacents ; oui, sous-jacents car apparemment ou officiellement tout est normatif. Or vous avez d’un côté un impératif de "ne pas tuer le client sinon ça l’empêchera de revenir", de l’autre la nécessité d’un travail pour vivre voire exister.Ambiance sonore et musicale, couleurs,rythmes,attitudes,situations tout est en contraste:marche et machineries,bureaux ,gîtes et usine...
A mon avis c’est une réalité bien découpée et conditionée qui ouvre une brèche dans ce domaine et celui qui aime le "bien-manger" sera ravi de cette charge !


If Morgan Spurlock had seen Fast Food Nation (or read the book by Eric Schlosser who co-wrote the screenplay with Richard Linklater), there would have been no 30 days of eating at McDonald’s and no ‘Super Size Me’. He would have sworn off burgers instantly and forever.
The disclaimer at the end that any similarity to any characters is coincidental needs to be read with tongue-in-cheek. McDonald’s arches are visible at times and a list of fast food outlets is mentioned during the film.
However, the film’s intention is not simply to target the burger franchises, though it does that very, very effectively. It is also about the illegals coming into the US from Mexico, the smuggling, the harsh treatment, the poverty, the menial jobs, the ugly jobs at the meatworks which can literally tear limbs from workers. It is about the American dream - and how the migrants, used, exploited with drugs and sexually and victimised with false medical reports to say that workers had drugs in their bloodstream and therefore caused the accidents which maim them, thus absolving the company from blame and expenses).
It might be preachy at times. The targets are obvious. But, a good story, some humour and some serious drama are not bad ways of communicating a topical message.


Il y a une certaine parenté entre le cinéma de Michael Moore et celui de Richard Linklater : une même férocité à l’égard de la société américaine, une même utilisation de la dérision pour la mettre à mal. Avec peut-être, chez Richard Linklater, une méchanceté plus ciblée et moins d’acharnement sur ses victimes.
Ceci dit, le propos est similaire : montrer à quel point la culture dominante aux USA est destructrice et dégradante. Ici l’argument repose sur une métaphore : malbouffe = malvivre. Avec la mise en parallèle du hamburger et de son marché, de ceux qui en vivent et des animaux qui en meurent : boeufs dont on fait les hamburgers et hommes qui travaillez sur la chaîne qui les produit, vous êtes frères ! Dans ces conditions, si on trouve de la merde dans les hamburgers (c’est le point de départ du film), c’est plus que normal, c’est presque une tautologie !